Football : le FCM sauve le nul MULHOUSE. Stade de l’Ill. Temps froid. Pelouse calamiteuse. 300 spectateurs. Arbitrage de M. Wernert, assisté de MM. Diani et Brun. Mi-temps 0-2. Buts : Régnier (83
e s.p.), Benali (90
e+1 s.p.) pour Mulhouse ; Hadji (3
e, 7
e) pour Nancy. Avertissements : Astier (48
e) pour Mulhouse ; Pillot (53
e), Moukori (63
e), Hadji (66
e), Dumas (85
e), Focki (90
e) pour Nancy.
Mulhouse : Potel – Astier (puis Mastroianni 56
e), Frossard, Demuth (puis Benlaredj 73
e), Kerssanne – Milazzo (cap), Bourouina (puis Bantiti 44
e), Amzine – Bantsimba, Régnier, Benali. Ent : Falette.
Nancy : Pillot – Brat, Moukori, Kebe, Sami – Adjet, Dumas, Pastel (puis Denga 88
e), Alves Pontes – Hadji (puis Sidney 78
e), Mpassi (puis Focki 57
e). Ent : Maatar.
Malgré deux buts de Samir Hadji (à g.) lors des sept premières minutes, Arnaud Demuth et les Mulhousiens ont arraché le nul lors des… sept dernières, hier au stade de l’Ill. Photo J.-F. Frey
Encore mené 2-0 à la 83
e minute de jeu, le FC Mulhouse est revenu in extremis au score grâce à deux penaltys et a sauvé quelque peu les apparences, hier face à la réserve de l’AS Nancy (2-2).
Inutile de dire que les Mulhousiens espéraient mieux que les deux points du match nul, hier soir, face à une formation de Nancy en quête de succès depuis trois rencontres. Une semaine après avoir maladroitement laissé échapper des points sur la pelouse du Racing Strasbourg (défaite 3-2), les hommes d’Albert Falette doivent se contenter d’un nouveau match nul au stade de l’Ill. Pas de quoi pavoiser, donc. Mais pas de quoi faire la fine bouche non plus. Car à sept minutes de la fin du temps réglementaire, les Mulhousiens étaient encore menés de deux buts…
Une entame catastrophique
S’il avait tenu deux petites minutes avant d’encaisser une première fois sur la pelouse du Racing II, le FC Mulhouse fit à peine mieux ce vendredi soir. Après trois minutes de jeu, M’Passi parvint à déborder sur le côté gauche et servit Samir Hadji au point de penalty. Le fils de Mustapha Hadji (ancien joueur nancéien et Ballon d’Or africain) et neveu de Youssouf (actuel attaquant de l’ASNL en Ligue 1) déploya alors son immense gabarit dans les airs et trompa Potel d’une tête parfaitement croisée (0-1).
Un peu comme un boxeur cueilli par un crochet du droit dès le premier round, le FC Mulhouse reprenait le combat en titubant, sonné. Résultat, il prenait dans la foulée un nouveau crochet, venu de la gauche cette fois. M’Passi, encore lui, faisait la différence sur l’aile et centrait pour… Hadji qui n’avait plus qu’à pousser du pied droit dans un silence total.
Le constat ne faisait plus aucun doute : les Mulhousiens étaient partout sauf dans leurs pompes. Même Régnier, le meilleur buteur haut-rhinois, se « trouait » dans la foulée alors que son compère Benali venait de lui offrir un duel face au gardien lorrain Pillot (9
e).
Les minutes s’égrenaient et le FCM trouvait enfin les ressources en attaque. Mais la précision faisait d’abord défaut à la frappe enroulée d’Amzine (21
e) puis au tir puissant de Kerssane (32
e). Et comme ce même Amzine, seul aux six mètres, mit sa tête sur le Pillot (39
e), les Mulhousiens retrouvèrent le vestiaire avec ce handicap de deux buts.
Ça ne pouvait pas être pire en seconde mi-temps. Mais pour inverser la tendance, il fallait du mieux, voire du beaucoup mieux. Ce ne fut pas vraiment le cas à la reprise, la rencontre tombant dans la léthargie. Pas fous, les Lorrains se recroquevillaient dans leur partie de terrain et laissaient tranquillement les joueurs du FCM s’empaler sur leur imposant rideau défensif.
Il fallait finalement attendre la 83
e et une faute sur Mastroianni à l’intérieur de la surface nancéienne pour voir l’arbitre accorder un penalty aux Mulhousiens et, occasionnellement, leur première véritable occasion de la mi-temps. Spécialiste de l’exercice, Régnier ne tremblait pas et relançait le suspense (1-2). Il le relançait d’autant plus qu’à la dernière minute du temps réglementaire, l’avant-centre mulhousien était descendu par le gardien lorrain. La sanction était la même, mais c’est cette fois Benali qui marquait après avoir successivement trouvé les gants de Pillot et le poteau (2-2). La rencontre se terminait dans la confusion, les Nancéiens déposant une réserve technique — estimant que Benali était en position de hors-jeu — et l’arbitre ne laissant que quelques secondes d’arrêts de jeu. Les joueurs du FCM semblaient furieux. Ils pouvaient pourtant être drôlement soulagés.
Pierre Chatelus
L'Alsace du 21/03/2009