(photo Jean-François Frey)
Arrivé au printemps 2006, le principal mécène de l’AS Illzach-Modenheim a annoncé son départ du club au président Roger Schirck.
Durant plusieurs semaines, il était un peu devenu « l’homme invisible » au stade Joseph Biechlin. Déçu, lassé, et visiblement irrité des résultats enregistrés par l’équipe fanion de l’ASIM durant la première partie de saison, le vice-président chargé du recrutement ne jugeait plus bon d’assister aux rencontres. Dès lors, dans l’esprit de tous, l’issue du « mariage » entre l’homme d’affaires mulhousien et le club illzachois ne faisait plus l’ombre d’un doute. En dépit même de sa réapparition lors des quatre derniers matches de l’équipe, ce n’était plus qu’une question de temps.
Lors du dernier comité directeur, le président Roger Schirck prit donc l’initiative d’éclaircir la situation et de questionner Alain Dreyfus à ce sujet. La réponse fut celle attendue. « Il m’a dit qu’il était fatigué et qu’il souhaitait s’arrêter à la fin de la saison. Il ne se voyait pas repartir pour une nouvelle saison, ni à l’ASIM, ni dans un autre club d’ailleurs. Il a bien indiqué qu’il n’irait pas au FCM et qu’il faisait un break dans le milieu du foot. C’est quelqu’un qui n’aime pas perdre et c’est probablement ce qu’il a amené à prendre cette décision. C’est son choix. »
Et le président Schirck de poursuivre : « Nous avions besoin d’y voir plus clair avant de préparer le budget pour la prochaine saison. C’est désormais chose faite. Une nouvelle page se tourne, voilà tout. Il n’y a pas de regrets ni d’un côté, ni de l’autre. On a tenté quelque chose ensemble, on peut dire qu’on a plus ou moins échoué, même si je refuse de dire que la montée est déjà ratée pour cette saison. Maintenant, la vie continue. »
« Il y aura des changements »
À l’évidence, la vie va continuer du côté du club illzachois. Il n’empêche. On doute fort que le train de vie, lui, continue ainsi. Fort de ses importants moyens financiers, Alain Dreyfus a effectivement permis à l’ASIM d’enrôler tout au long de son « mandat » de nombreux joueurs de talent. Des joueurs réputés dans la région (Hassan Saghir, Kamel Benali, Rachid Barkat…), voire plus encore (Olivier Rambo, Aziz Rabbah), qu’il convient évidemment de payer. Le club pourra-t-il encore le faire de la même manière la saison prochaine ? Roger Schirck ne nie pas l’évidence. « Il y aura nécessairement des changements puisque nous disposerons d’un budget inférieur. On ne pourra pas garder tout le monde aux mêmes conditions. Nous tenterons de conserver le maximum de joueurs, mais à des conditions raisonnables. »
Pas question donc de tirer la sonnette d’alarme. Le président le répète à l’envi : son club a les « reins solides ». « J’ai confiance en mes joueurs, conclut-il. Ils finiront la saison avec le maximum de cœur et beaucoup d’entre eux seront là pour défendre nos couleurs la saison prochaine. L’ASIM existe depuis 1932, elle en a vu d’autres. Nous avons énormément de bons jeunes au club et nous serons certainement amenés à leur faire davantage confiance ces prochains temps. »
Pierre Chatelus
source l'Alsace
Dernière édition par Zebra68 le Sam 7 Nov 2009 - 10:22, édité 1 fois