« Meilleurs sous pression »
Régis Kittler (à gauche), ici avec le « Doc » Bernard Faller après le nul face à Besançon : « Les discussions, c'est fini. Deux victoires et c'est tout. » (Photo DNA - Christian Motsch)
Donnés champions de CFA il y a de cela quelques semaines déjà, les SR Colmar n'avancent plus et restent sous la menace d'Alfortville. Le capitaine Régis Kittler ne doute pas de la capacité de son équipe à gérer la situation.
Villemomble. Il y a un mois, il y a un an. Le 3 avril, les SR Colmar s'imposaient chez leur dauphin d'alors et se réveillaient avec onze points d'avance sur leur poursuivant.
« Ce soir, nous assommons le championnat », disait alors Damien Ott, l'entraîneur colmarien.
« On l'a trop fait et on
a perdu une énergie folle »
Visiblement, le coup de massue n'avait pas été asséné suffisamment fort. A trois matchs de la fin du championnat, les Verts sont toujours à la merci d'un autre club francilien, l'UJA Alfortville. Avec l'avantage certain d'avoir leur destin entre leurs mains : deux victoires lors des trois dernières rencontres (à Mulhouse, à Marck, devant Épinal) leur assureraient la première place.
« Et c'est tout ce qu'il y a à savoir. Deux victoires », affirme Régis Kittler. Le capitaine colmarien ne veut plus voir son équipe se disperser : « Alfortville, les autres... Toutes ces questions, on ne se les pose plus. On en a décidé qu'on n'en parlait plus. On l'a trop fait et on a perdu une énergie folle là-dedans. »
Cela s'est vu. D'abord au niveau du contenu (contre Vesoul, à Noisy). Puis dans le jeu (devant Nancy II, à Lens II). Et là, les points attendus n'étaient plus au rendez-vous.
« Cette force collective
s'exprime beaucoup mieux
lorsqu'on est sous pression. »
Contre Besançon, on a retrouvé le vrai visage des Colmariens. En deuxième mi-temps au moins. Et une idée. « On n'est pas les meilleurs dans le jeu. On le sait. On a parfois gagné des rencontres contre des équipes qui jouaient mieux que nous. Notre force, elle est collective. C'est ce qui nous a permis de remporter des matchs tout au long de la saison. Et visiblement, cette force collective s'exprime beaucoup mieux lorsqu'on est sous pression. »
Et le capitaine emblématique des Verts de reconnaître ce « confort » dans lequel l'équipe s'était installé : « Après Villemomble, il y a eu un relâchement indéniable. On a été moins exigeants avec nous-mêmes en se disant que même dans le pire des cas, ça allait passer. Avec le beau temps, on a commencé à s'entraîner sur le terrain d'honneur. On s'est installés dans la facilité. »
Au moins, ce début de mois de mai gris et frais à souhait aura fait plaisir à certains. « On est retourné s'entraîner derrière le Stadium dans des conditions pas marrantes. C'est bien. Ça nous rappelle le mois de janvier. » Et cette époque bénie de la Coupe de France où tout réussissait aux Verts.
Mathieu Pfeffer
La rencontre est à suivre en direct sur le fil-foot (www.dna.fr) à partir de 17h45.
Édition DNA du Ven 7 mai 2010