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    Les réserves pro en championnat amateur

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    Message par Sundgauvien38 Sam 17 Sep 2011 - 10:57

    Un article intéressant sur, comme marqué dans la conclusion, un sujet récurrent et qui a déjà alimenté plusieurs sujets du forum :


    Un championnat pour les réserves professionnelles ?

    Débat marronnier, la question d’un championnat propre aux réserves professionnelles continue de se poser. Pesons le pour et le contre avec les acteurs directement concernés.

    La participation des réserves professionnelles aux championnats de CFA et CFA 2 (4e et 5e divisions) fait débat. Avant toute chose, il convient de présenter le rôle d’une équipe réserve, pour ensuite mieux comprendre le pourquoi du problème.

    « Souci d’excellence »

    On peut ressortir trois grands objectifs pour une équipe réserve. D’abord, s’inscrire dans la continuité de l’équipe professionnelle en termes de jeu, d’état d’esprit et de philosophie, pour que les jeunes potentiellement appelés en renfort soient familiarisés avec les exigences tactiques et techniques de l’équipe première. « On doit être fidèle à ce que l’on demande dans le groupe professionnel, confirme Éric Assadourian, entraîneur de la réserve du RC Lens (CFA). Ainsi, les joueurs peuvent, en cas de besoin, naviguer entre ces deux groupes afin qu’il n’y ait pas de différence de projets de jeu. Le projet, cette saison, est de travailler comme les pros. »

    Autre objectif, évidemment, celui de poursuivre la formation des jeunes. L’équipe réserve est pour beaucoup de joueurs une étape décisive, celle qui décidera si leur carrière peut se poursuivre au plus haut niveau ou s’ils sont destinés à quitter le club. Il s’agit donc, comme l’indique Franck Rizzetto, en charge de la réserve du PSG (CFA), d’« achever un cursus et de permettre aux joueurs de franchir un palier pour devenir un joueur professionnel. » « Notre rôle est de former des gamins, de les mettre dans le bain, de les préparer pour les années à venir », confirme Patrick Abraham, coach de la réserve du SC Amiens (CFA 2). « Nous serons toujours dans un souci d’excellence et de qualité, complète Rachid Chihab, du LOSC (CFA). Notre but est de faire de la formation, de promouvoir les joueurs au plus haut niveau. Nous travaillons pour aller le plus haut possible. »

    Enfin, troisième dimension d’une équipe réserve, la possibilité pour les joueurs professionnels de rester dans le coup, d’engranger du temps de jeu ou de revenir tranquillement d’une blessure. On voit ainsi régulièrement une réserve renforcée par plusieurs pro. C’est d’ailleurs l’une des clés du débat.

    « Elles faussent la compétition »

    Il y a 16 équipes réserves professionnelles (sur 72) en CFA, et 30 (sur 128) en CFA 2. Pour les clubs amateurs, leur présence est problématique à deux égards. D’abord, elles privent d’autres équipes amateurs d’une place à ce niveau. D’autant plus dans le contexte actuel de resserrement du niveau national, la réforme des championnats fédéraux en cours visant à réduire le nombre de clubs en CFA et CFA 2. D’où l’idée d’un championnat entre équipes réserves uniquement, à l’image de ce qui se fait en Angleterre. « Cela libèrerait de la place pour des clubs amateurs, qui se bagarrent pour monter, pour boucler un budget, autour desquels il y a un vrai engouement, explique Jacky Colinet, entraîneur de Dieppe (CFA 2). Chez les réserves, on joue devant des tribunes vides ! »

    D’autant qu’elles contribuent à fausser quelque peu les championnats, en alignant des équipes totalement différentes d’un week-end à l’autre, selon les renforts de pros ou le recours aux jeunes du club. « C’est sûr que si, par exemple, le PSG (B) fait jouer quatre ou cinq pros un week-end et la semaine d’après envoie douze U19, on ne joue pas contre le même adversaire, note Azouz Hamdane, entraîneur de l’AC Amiens (CFA). C’est un peu inégal. »

    Pas éthiques, les réserves ? « Ça marche par périodes, explique Didier Santini, entraîneur de Calvi (CFA) et ex-joueur du LOSC et du PSG. En début de saison, les joueurs veulent tous jouer en pro, ils veulent se montrer. » Abdel Zamrat, coach de Oissel (CFA 2), acquiesce : « Les équipes réserves sont toujours compliquées à jouer, notamment en début de saison. Par contre, en milieu de saison, quand il y a des blessés en équipe première, elles jouent avec beaucoup de jeunes. » L’équité de la compétition impliquerait d’affronter une équipe au niveau équivalent chaque week-end. C’est loin d’être le cas avec les réserves.

    « Une opportunité extraordinaire »

    Néanmoins, certains entraîneurs voient d’un bon œil la possibilité d’affronter une réserve professionnelle. « Notre équipe a un jeu basé sur la maîtrise technique, explique Azouz Hamdane. Les équipes professionnelles nous conviennent très bien, parce qu’on peut jouer au foot, contrairement à des équipes où l’impact physique prime. Nous, ça nous arrange. » « C’est toujours agréable de les jouer, parce que ça joue au ballon », confirme Abdel Zamrat. Pour Sébastien Dailly, entraîneur de Roye (CFA 2), cela donne même « une motivation supplémentaire ». C’est aussi très valorisant pour des petites villes, comme l’explique Didier Santini : « Pour nous, c’est une opportunité extraordinaire. C’est génial pour Calvi de recevoir le PSG, le LOSC… »

    Dans l’ensemble, les entraîneurs de CFA et CFA 2 sont assez partagés sur l’idée d’un championnat propre aux équipes réserves, chacun y voyant des avantages comme des inconvénients. La plupart sont d’ailleurs résolus à faire avec, la situation n’étant pas près d’évoluer. « Elles sont là, il faut s’adapter, faire avec, souligne l’Amiénois Azouz Hamdane. Il y aurait toujours, dans les deux cas, des arguments pour et contre. » « Je ne suis pas dans l’optique « elles faussent le championnat », confie pour sa part Patrick Vallée, entraîneur de Compiègne (CFA). Si on est tout le temps à se chercher des excuses… Pour moi, ce n’est pas un souci, ça fait partie du championnat. On le tournera toujours du côté où ça nous arrange : si on bat une équipe avec des pros, on le mettra en avant, et on critiquera si on perd… » « Parfois, une bonne défaite permet d’apprendre », glisse même Didier Santini.

    « Culture de la gagne »

    Pour les réserves, disputer les championnats fédéraux comporte plusieurs avantages. D’abord, la qualité de l’opposition, qui permet aux jeunes de s’aguerrir. « Être confronté à des clubs amateurs, à des joueurs qui ont plus d’expérience et de maturité, ça ne peut faire que du bien », note Patrick Vallée. « C’est riche pour des jeunes de se frotter à des joueurs de 30 ans qui ont un vécu », confirme Marc Chèze, entraîneur de la réserve du Stade de Reims (CFA 2). Les futurs pro ont ainsi beaucoup à apprendre en affrontant des amateurs. D’autant que ces derniers sont pour beaucoup passés par des centres de formation, et illustrent la difficulté de se faire une place dans le monde professionnel. C’est donc aussi une occasion « de se montrer » face à des clubs amateurs où ils pourraient prétendre à une place plus tard, pour le Royen Sébastien Dailly. Toutefois, si l’on se place dans la logique d’apprentissage des jeunes, il conviendrait de la pousser jusqu’au bout et de ne pas intégrer de professionnels.

    L’autre avantage d’évoluer en CFA et CFA 2 pour une réserve est que les jeunes, plus que dans un championnat à part, intègrent l’esprit de compétition, la pression d’une lutte pour le maintien par exemple. « On doit avoir la culture de la gagne, affirme le Lensois Éric Assadourian. Ça fait partie de la formation de chaque joueur. On ne peut pas évoluer, ni faire ce métier, si on n’a pas cette culture. » Marc Chèze confirme : « À un moment donné, il faut aussi faire de la compétition, pour savoir que l’épée de Damoclès existe. »

    « Du grand n’importe quoi »

    Les résultats des réserves dans ces championnats poussent néanmoins à s’interroger sur la réelle plus-value qu’elles y retirent. « Les réserves professionnelles sont devenues un désastre quand on regarde les classements, affirme Jacky Colinet (Dieppe). Avant, Auxerre (B) était intouchable. Quand je me rendais à Lens, on affrontait des joueurs qui devenaient ensuite les meilleurs de Ligue 1. Aujourd’hui, c’est du grand n’importe quoi. » La saison passée, fait paradoxal, la réserve du LOSC, champion de France, a été reléguée sportivement en CFA 2, avant d’être repêchée en CFA. Pour Anthony Allart, président du FC Eu (promu en CFA 2), la cause est à chercher du côté de la motivation. « Aujourd’hui, les réserves n’ont pas forcément d’intérêt à jouer ce type de championnat, indique-t-il. Les joueurs ne sont pas vraiment concernés. C’est l’intérêt du foot amat’, pas du foot pro. »

    Idée régulièrement avancée, un championnat entre réserves permettraient de se focaliser exclusivement sur des objectifs de jeu, sans l’entrave potentielle de difficultés comptables. « Les joueurs pourraient se lâcher plus facilement, sans la pression de descendre, confirme Didier Santini. Ils pourraient se focaliser sur le travail technique, tactique, le jeu… Quand il y a la pression de la descente, tu es obligé de jouer un autre football que celui qu’il faudrait. » Dans un championnat à part, les jeunes pourraient donc répéter leurs gammes plus sereinement.

    Débat récurrent

    Le débat est récurrent, et la question loin d’être résolue. Mais la réforme des championnats fédéraux, qui réduira le nombre de clubs en CFA et CFA 2, nécessiterait de faire revenir la question sur le devant de la scène. Le statu quo et un championnat à part ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Mais à l’heure où l’on envisage une redéfinition de la politique de formation en France, cet aspect de la question ne doit pas être ignoré.

    Source : http://aworldoffootball.com/2011/08/un-championnat-pour-les-reserves-professionnelles
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    Message par Zebra68 Dim 18 Sep 2011 - 0:03

    Article très intéressant .
    Merci


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